Les arts de rue renvoient à un mouvement artistique né au cours des années 70. Caractérisés par une grande pluridisciplinarité, ils réunissent sous leur tutelle plusieurs genres artistiques : danses urbaines, théâtres de rue, prestations artistiques diverses, concert et musique dans la rue, etc…
Leur définition étant plutôt large, il est particulièrement difficile de leur délimiter un périmètre précis. Toutefois, on peut dégager un certain nombre de constats à leur sujet.
Un secteur dynamique
En France, les Arts de rue ont très vite évolué pour donner naissance à un secteur des plus dynamiques. Chez nous, ce secteur compte à date plus de 1 000 équipes artistiques. Parmi ces regroupements, près d’une trentaine jouissent des conventions avec l’État. Une autre cinquantaine obtient des aides annuelles pour la réalisation de leurs projets.
Dès le début des années 90, le secteur des arts de rue avait fait l’objet d’une certaine structuration. Ainsi, le territoire français compte désormais près d’une dizaine de centres nationaux des arts de la rue (CNAR). Il abrite également plusieurs lieux publics et une trentaine de sites de fabrication dédiés aux arts de rue. À l’image des festivals du Chalon-sur-Saône et d’Aurillac, près d’une dizaine d’évènements festifs sont consacrés aux arts de rue sur notre sol.
Tout cela est sans compter les crédits financiers qui sont alloués à ce mouvement artistique même si les budgets alloués à la culture sont toujours insuffisants au regard du potentiel de création. Pour ce qui est de la ventilation, afin de garantir une certaine productivité, ces ressources financières ont été principalement allouées aux compagnies, aux festivals, aux lieux de production et aux lieux de diffusion.
Les avancées résultant du Temps des arts de la rue
Le Temps des arts de la rue est un plan d’intervention élaboré en faveur des arts de rue. Lancé sur l’initiative du Ministère de la Culture, il a perduré de 2005 à 2007. Au plus grand bonheur des professionnels du domaine, il a fortement contribué à la structuration des métiers des arts de rue.
En outre, ce plan a favorisé l’identification et le renforcement des CNAR. C’est notamment ce qui a permis à ces centres de bénéficier d’un tout nouveau label en 2010. Pour consolider les dispositifs de soutien à la création, le Temps des arts de la rue a également lancé une aide à l’écriture pour l’espace public.
Il va plus loin en créant une synergie dans le secteur des arts de rue aussi bien au plan territorial que régional et interrégional. Au titre des ses avancées, il a également initié la première formation professionnelle dédiée aux artistes dans l’espace public : la FAI-AR (Formation Avancée et Itinérante pour les Arts de la Rue).